Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque.

Ce vitrail de l’église d’un petit port breton illustre l’évangile de la tempête apaisée (Mc 4,35-41). Ces derniers mois ont été, une fois encore, chargés d’événements difficiles à comprendre et à supporter ; nous sommes pris dans un tourbillon, tout va trop vite : comment pouvons-nous résister à cette tempête ? Si notre barque semble prête à couler comme celle de Saint Pierre quand la mer se déchaîne, il faut s’accrocher à la barre, le Christ est notre roc, Il nous tend la main :
« Nous avons cherché refuge dans l’espérance qui est proposée et que nous avons saisie et cette espérance nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme. » (Hb, 6,19)
« Quand vous vous sentez triste, en proie à la souffrance, retirez-vous dans le sanctuaire intime de votre âme et vous y trouverez Jésus qui sera votre consolateur, votre soutien, votre force. » Charles de Foucauld.

Alors cet été, essayons de retrouver le goût du silence, de prendre le temps de prier. Le vrai silence n’est pas absence de bruit, mais  présence de Dieu : écouter Dieu, lui parler, c’est un secret d’amour. Dieu n’est pas sourd, Il entend nos demandes : par la prière, la méditation de la Parole, nous retrouvons paix, confiance, joie. Plus nous aurons reçu dans le silence à l’écoute de l’Esprit, plus nous pourrons donner dans l’action. Saint Pierre, en montant dans la barque, en saisissant la main de Jésus, a été « ré-assuré, ré-affermi », sa Foi l’a sauvé. Notre Foi est comme un phare sur la côte, notre espérance nous indique la direction à prendre en évitant les récifs de la peur ou du désespoir. « Soyez joyeux dans l’espérance, soyez patients dans la tribulation, soyez persévérants dans la prière. » Cette belle exhortation de Saint Paul nous guide au sein de Lourdes Cancer Espérance : l’espérance est notre refuge, la clé de notre joie est de recevoir et donner. On peut voir sans regarder, entendre sans écouter, mais notre façon de vivre nous soutient et nous éclaire : un sourire qui illumine, un regard empreint de tendresse, une écoute attentive, un geste de paix nous réunissent pour avancer ensemble au cours de notre pèlerinage et tout au long de l’année.
Guidés par Marie, nous pourrons chanter d’un seul cœur :
“Regarde l’étoile, invoque Marie, si tu la suis, tu ne dévies pas, si tu la pries, tu ne faiblis pas.
Regarde l’étoile, invoque Marie, tu ne crains rien, elle est avec toi, et  jusqu’au port, elle te guidera.”
Je vous souhaite à tous un bel été, reposant et fructueux.

Florence Guépin