Nous laisserons-nous sauver ?

Nous voici en carême, temps de grâce proposé par l’Église pour revenir vers Dieu : notre créateur et Père, le Fils : notre sauveur et frère, et l’Esprit qui nous fait vivre en fils. Bientôt nous serons invités pendant la Semaine Sainte à marcher à la suite de Jésus-Christ venu pour nous ouvrir le chemin du Salut.

Ecce Homo – Ch. B

Pour nous aider dans ces temps, je voudrais partager avec vous deux icônes : l’une pour la Semaine Sainte, l’autre pour le temps Pascal.
La première a été réalisée à partir du Christ du XVe siècle de la “salle des pôvres” aux Hospices de Beaune. Peut-être pourrons-nous nous arrêter devant cette icône, et contempler les mains liées de ce Christ : Ses mains qui nous ont bénis, Ses mains qui ont rompu le pain pour nourrir, Ses mains qui ont touché et guéri, Ses mains qui ont relevé, guidé et conduit. Ô Jésus prends pitié de nous et du monde entier. Toi Dieu, tu t’es fait homme pour porter avec nous nos souffrances et pour vivre la volonté de Dieu Ton Père et notre père, c’est-à-dire dans le don total pour l’autre et non pour soi. C’étaient nos souffrances, dont tu étais chargé. Ô Jésus prends pitié de nous et du monde entier.

La descente aux enfers – Ch. B

Pour vivre le Temps Pascal voici la deuxième icône proposée à la prière. Elle a été écrite d’après une mosaïque contemplée à Cracovie, dans le sanctuaire Saint Jean-Paul II.

Le Christ vivant, victorieux de la mort, descend aux enfers chercher Adam, Ève et tous les hommes retenus par la mort,  représentée par l’Adès : cet animal la gueule ouverte.
Et remarquons la merveille : cette victoire du Christ est définitive ! Oui, la gueule de ce monstre est bloquée ouverte par la croix du Christ victorieux ! Le passage vers la Vie est définitivement ouvert !
Oui, ouvert jusqu’à la fin des temps.
“ Christ ‘Dieu avec nous’ descend au fond de la terre pour chercher chacune des brebis perdues. C’est l’œuvre de ses mains ; Il  remontera chacun dans les hauteurs pour offrir et remettre à Dieu cet homme retrouvé. Chaque membre tiendra dans le Corps une place qui lui est propre et lui convient ; nombreuses sont les  demeures chez le Père puisque nombreux sont aussi les membres de son Corps. Notre Dieu est magnanime en prévoyant d’accorder à l’homme défaillant cette victoire par le Verbe, car tandis que la puissance se déployait dans la faiblesse, le Verbe montrait la bonté
de Dieu et la puissance sa plus sublime ”. Saint Irénée

Nous laisserons-nous porter par cette Espérance ? Nous laisserons-nous sauver ?

Christine Bonnemaison