La sainte attente ou l’avent

La sainte attente, ou l’Avent

La sainte attente, ou l’Avent, nous remet sur les chemins qu’ont suivis nos pères dans la foi, en s’appuyant sur la Parole sûre de Dieu et en œuvrant au cœur de ce monde selon cette parole donnée. Ils nous ont ouvert une piste pour qu’à leur exemple nous entrions sur la voie de la pleine communion, de la Vie donnée et communiquée par Dieu lui-même.

La sainte attente nous pousse à faire mémoire de ce que nous attendons vraiment et ce sur quoi nous basons cette attente. Au travers de la liturgie des dimanches de l’Avent, l’Eglise nous donne un chemin à suivre, en déconstruisant les étapes chronologiques du salut offert par Dieu à l’humanité et en faisant briller cette vérité de la Résurrection. Cette offre par le Christ de sa résurrection recentre
l’importance de son mystère pascal et de l’accès qu’il offre à chacun
d’entre nous à la vie renouvelée, sans plus rien craindre de la mort, puisque le Christ, maintenant, la tient captive par la victoire de la nuit de Pâques.

La liturgie déconstruit le temps et l’espace pour reconstruire un chemin, où la lumière ultime, l’essentiel du voyage apparait sans être embarrassée de futilités temporelles. La liturgie est un avant-goût de la communion, fruit de l’Espérance, résultat de la sainte attente.

Le prophète Isaïe, qui a une place privilégiée dans ce temps de l’Avent et de Noël, offre au peuple d’Israël une espérance ferme de ce que le Seigneur lui-même va réaliser le Salut d’Israël et de l’humanité entière. Cette humanité sera attirée par la gloire de
Jérusalem renouvelée et par son Temple glorifié, qui, nous le savons, est le Christ ressuscité. Mais tout cela ne se réalisera vraiment que par la Pâque du Christ.

Alors, à la suite de la liturgie, trouvons dans la sainte attente des signes de la victoire du Christ sur le mal et la mort et ouvrons nous à l’Espérance pleine et entière que ce temps veut nous apporter.

Dans la liturgie, nous nous laissons interpeller par Jésus et avec Lui nous venons nous offrir au Père, nous ne venons pas d’abord pour recevoir des grâces ! Il y a donc deux temps pour nous : envoyé par le Père, Jésus vient nous parler, nous associer à Lui ; puis nous nous offrons avec Jésus au Père. Le temps Avent/Noël est peut-être plus  explicite sur la première partie, mais ouvre toujours sur la seconde.

N’oublions pas que l’offrande de Jésus aboutit à la Résurrection : la plénitude de l’Amour du Père, l’Esprit Saint, envahit éternellement l’humanité de Jésus. Si nous participons à l’offrande de Jésus, alors nous participons à cette glorification. C’est ce que nous appelons à juste titre la « comunion ». La sainte communion au Christ glorieux par la grâce de l’Esprit Saint.

Il y a donc trois temps dans la liturgie : Accueillir la Parole envoyée par le Père et cela en particulier en ce temps de l’Avent ; nous offrir avec Jésus au Père ; nous laisser glorifier par l’Esprit Saint avec Jésus, faire de notre vie une complète et profonde louange à la gloire de la Trinité.

Nous voilà dans le thème ! Risquons-nous à vivre la liturgie, particulièrement celle de l’Avent et de Noël, pour voir briller les feux de l’Espérance chrétienne, le Christ glorifié qui nous tend une main fidèle et nous engage à la saisir par la sainte attente !

Père Yannick

Chant pour l’avent – Sr Marie-Claire, cfc,
Amour qui nous attends

Amour qui nous attends, au terme de l’histoire,
ton Royaume s’ébauche, à l’ombre de la croix ;
déjà sa lumière, traverse nos vies.
Jésus, Seigneur, hâte le temps.
Reviens, achève ton oeuvre !
R/ Quand verrons-nous ta gloire transformer l’univers ?
Jusqu’à ce jour, nous le savons, la création gémit en travail d’enfantement.
Nous attendons les cieux nouveaux la terre nouvelle, où régnera la justice.
Nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision,
jusqu’à l’heure de ton retour.”

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